Le sabre

Jean-François Lamour, ancien ministre des sports et double champion olympique en 1984 et 1988, présente son arme, le sabre.

JF.Lamour.

"C'est la seule arme qui permet de toucher avec la taille." c'est-à-dire le tranchant de la lame (la partie valable est tout ce qui est en haut de la ceinture). On peut porter des coups en diagonale, alors qu'au fleuret et à l'épée on ne peut toucher qu'avec la pointe", raconte-t-il. "Pour résumer, c'est un peu l'arme des flibustiers ou de Zorro", avance le héros de Los Angeles et de Séoul.

Selon Lamour, un bon escrimeur au sabre est "celui qui sait surtout bien attaquer". "La priorité à l'attaque — comme au fleuret — veut bien dire que l'attaque prime sur la défense. Le jeu a surtout beaucoup évolué avec la suppression de la flèche, c'est-à-dire que le règlement interdit désormais de pouvoir croiser les jambes. Il n'y a plus ces courses effrénées d'un bout à l'autre de la piste", explique-t-il.

JF.Lamour.



Un bon spécialiste doit d'abord "être bagarreur". Ensuite, si on n'est pas capable de décrypter le jeu de son adversaire très vite, alors on finit aux vestiaires, car c'est l'adversaire qui impose son jeu. Cela influe beaucoup sur le caractère des sabreurs, qui sont en général des personnes prenant des décisions très rapidement, qui ont une forte capacité d'analyse", termine Lamour.

Cité par 'Le Monde'.